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Accueil > Histoire > Soldats

 

 

Les soldats alliés

 

Certains soldats alliés passés par le village pendant la guerre 14, sont mentionnés ci-après. D'autres ayant perdu la vie sur les champs de bataille avoisinants ou sous les tentes de l'hôpital de campagne sont enregistrés dans la section "cimetière militaire". Des troupes de différents pays sont répertoriées dans la section « Régiments », partie Histoire.

 

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- CHARLES Robert Edward & Famille LANGLET

- HARTLEY Harry & Marie PECOURT

- HERMAN Eric

- HOLLAND James

- SNAPE Robert Oswald fleche

- WESTHEAD Léo & Paule CARLIER

 

bordure

 

Léo WESTEAD & Paule CARLIER :

Tout a commencé en Picardie dans le village de Vignacourt. Après la bataille de Pozières en 1916, un jeune Australien, Leo Westhead, se trouvait à Vignacourt, où il a rencontré une charmante jeune fille française, Paule Carlier. Elle pouvait parler un peu anglais, lui un peu français. La langue, cependant, n’a pas fait obstacle à la romance, peu de temps après, ils se marièrent.

Le début de cette histoire a été écrit en novembre 1945 dans  "The Argus" (Melbourne). Ils se sont mariés et ils ont eu un enfant en Australie. La famille Carlier était originaire de Picardie, et pas uniquement de notre village.

Alfred Edmond Carlier était passementier et le grand-père Alfred Ernest Carlier et sa femme Obéline Esther Boitelle étaient tous les deux liseurs de dessins, c'est une étape préparatoire du modèle. A l'origine, la famille était basée dans le département de l'Aisne près de Guise. Cette commune possède un patrimoine culturel important.

Paule Carlier avait un frère, Raymond Edmond Carlier, qui a émigré en Australie. Leur mère Elise Sageais-Carlier exerçait le métier de sage-femme à Vignacourt. 

Leo WESTHEAD

Mme Paule Carlier & Leo Westhead
Crédit photo : Red Cliffs Historical society

 

Harry HARTLEY & Marie PECOURT :

Harry Hartley est né en Angleterre sur l'île de Wight au mois de janvier 1889. Il fut incorporé dans l'armée en septembre 1914, il a occupé le grade de capitaine.

Il a épousé Simone Marie Pauline Pécourt, native du village. La cérémonie a eu lieu dans l'église de Vignacourt, le 5 janvier 1918. Les parents de Marie Pauline résidaient dans la rue principale, rue d'Amiens, (à l’emplacement actuel de la boulangerie).

Après la guerre, Harry a fondé une entreprise dans le secteur du caoutchouc moulé, située au sud d'Amiens (N ° 7 rue: Bellevue - Usine de "La Croix Rompue"). D'autres entreprises Hartley-Pons ont vu le jour ensuite à Nantes (2 rue de Santeuil), à Levallois-Perret 49 rue Jean-Jaurès (banlieue de Paris), Toulouse, Rouen, Compiègne. La société Hartley Pons publiait encore des brevets en 1956, (environ 18 mois après le dépôt en France).

Il fut de nouveau appelé à combattre durant la guerre 39-45, il est mort après 40.

 

Harry Hartley wedding

Harry Hartley et Simone Marie Pauline Pécourt.
Crédit photo - Louis Thuillier © AWM Réf P10550.115

 

Eric HERMAN :

Eric était le plus jeune des 6 enfants d’une famille juive. Sa mère Katie avait émigré d'Amérique, son père Abraham était Polonais. Ils ont tenu un magasin à Hay NSW et plus tard se sont installés à Melbourne. Abraham s'est rendu en Afrique du Sud à la fin de la guerre des Boers, mais il y est mort de la fièvre. La famille est restée très pauvre. Katie a essayé de gagner sa vie en enseignant la musique et le chant. Ses enfants ont appris la musique aussi, Eric chantait.

Eric Herman

Eric HERMAN - Crédit photo de Matt Freckelton

Eric s'est engagé le 7 janvier 1915. Il était dans le 4e Renfort du 7e Bataillon. Ils se sont entraînés au camp de Broadmeadows. Le musée de l'Australian War Memorial possède une série de photos prises à Broadmeadows de ce groupe le jour où ils ont embarqué dans l'A18 Wiltshire, le 14 avril 1915. Eric est reconnaissable dans deux de ces photos.

Ils se sont rendus en Egypte et se sont entraînés au camp de Mena avant d'arriver à Gallipoli vers 16 heures le 26 mai 1915. 124 hommes ont débarqué, 2 ont été blessés en regagnant la terre. Eric a été affecté à la compagnie «B» sous le commandement du lieutenant Frederick Tubb. La compagnie «B» est entrée dans la ligne de tir ce soir-là. Le compte-rendu de ce que Eric a vécu au cours de ces mois peut être trouvé dans les journaux de guerre.

Puis vint l'offensive du mois d'août et la bataille de Lone Pine. Ce fut le théâtre de l’un des pires combats de Gallipoli, une majorité de combats rapprochés, dans l'obscurité et avec le lancement de nombreuses bombes. Le bataillon d'Eric a subi le plus grand nombre de contre-attaques les plus sauvages et 4 médailles Victoria crosses ont été attribuées à son bataillon pour cette bataille.

Eric avait été dans la ligne d'assistance à proximité avant 7 Bn entrant dans Lone Pine. Ils ont ensuite été tenus en réserve à Brown's Dip. Vers 5 heures du matin, le 9 août, la situation était si désespérée qu'un peloton de la Compagnie 7 Bn 'B' fut appelé, suivi par le reste de la Compagnie. Eric est entré. Ils ont tenu contre toute attente. 3 hommes de cette compagnie ont reçu la Croix de Victoria pour cette bataille. C’étaient LT Tubb et Cpls Burton et Symonds. La force de cette compagnie à cette époque était d'environ 140 hommes.

Au cours de cette bataille, il a été blessé, fracturé à la cheville et enterré vivant par des bombes ou des obus, alors qu'il résistait aux contre-attaques turques sur les nouvelles prises dans les tranchées. Il a été déterré, étant le seul survivant dans sa section de tranchée. Il a été évacué à Lemnos, puis Alexandrie, où il a guéri et récupéré. Cependant, son pied était abîmé, les médecins ont dû recasser la cheville pour le repositionner correctement.
Il a été envoyé en France, dans la Somme, heureusement avec le contingent du QG de la 4e Division. Ses blessures l'ayant rendu inapte aux lignes de front, il est resté avec cette unité pour la durée de la guerre. En 1916, Katie reçut des nouvelles qu' Eric avait été de nouveau blessé, mais il avait été confondu avec un autre homme du 4e Bataillon avec le même nom et le même numéro de service ! Cela avait pris plusieurs mois pour rectifier l’information !

Son frère Joseph Herman l'a rejoint dans la 4e division du 8e bataillon. Nous pensons qu'Éric a «demandé » que son frère le rejoigne dans sa nouvelle unité. Eric et Joseph ont passé environ 4 semaines à Vignacourt, à la fin de 1916 jusqu'au début de 1917.
Par coïncidence le Caporal Horace Bair, 8ème Bn a été transféré au QG de la 4ème division pour une courte durée, à peu près à cette période-là, avant d’être renvoyé dans son foyer pour inaptitude au combat.
Sa nièce Susan Bair est devenue la deuxième épouse d'Eric, plusieurs années plus tard. Le musée de l’Australian War Memorial conserve une photo de groupe du contingent du QG de la 4e division à l'extérieur du château d'Allonville, près d'Amiens, le 31 mai 1918. Eric et Joseph y figurent.

Allonville castle

Château d'Allonville – Crédit photo de Matt Freckelton

 

Un autre frère, Albert Herman (soldat n° 16165) était dans la 4 th Field Ambulance. (4e unité d’ambulance de campagne). 
Il a dit que Gallipoli était la pire chose. Il n'a pas beaucoup parlé de ses expériences, mais il avait raconté de bonnes blagues.

Durant le reste de sa longue vie, il a continué à manger la sauce Lea & Perrins. Il a pu supporter les rations de nourriture de la guerre avec cette sauce.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Eric a servi à temps partiel dans la "Volunteer Defense Corp". Il était lieutenant et bien considéré par son commandant et les hommes.
Eric et sa femme Sue ont eu 3 filles et 8 petits-enfants. Eric a vécu jusqu'à 86 ans. C'était un homme merveilleux, aimé et adoré par sa famille et tous ceux qui le connaissaient.

 

Robert Edward CHARLES :

Robert Edward était Sergent australien du 29e bataillon. Un charpentier de Melbourne. Le sergent Charles a été incorporé en mars 1915, à l'âge de 20 ans. Il a embarqué à bord du navire HMAT Ascagne.

Il a été blessé à Messines en Belgique, près de la frontière. Il a été hébergé par la famille Langlet durant la Première Guerre mondiale. Robert a été soigné par Alice LANGLET jusqu’à son rétablissement, il avait contracté la grippe et il était très malade.

Pendant la guerre, il a reçu la médaille du Mérite en juin 1918 pour son travail acharné et son ingéniosité en tant que cuisinier sergent, faisant office de quartier-maître. 

Après la guerre, Robert est retourné à Melbourne et s'est marié avec Nellie Charles avec laquelle il s'était fiancé avant de partir à la guerre. Ils ont déménagé à HORSHAM, Victoria. Il possédait 2 fermes près de Horsham avant de les vendre et de gérer un hôtel à Horsham de 1926 à 1950.

Il a été président de la ligue des «Returned Soldiers» pendant 6 ans et il faisait partie du conseil de Horsham. Durant cette période, il a été élu Maire à deux reprises. Il a occupé d'autres fonctions officielles dans de nombreuses organisations. Il a pris sa retraite en 1950 et a fait un voyage en Europe avec sa femme Nellie. Il a rendu visite à la famille Langlet après un détour par la ville de Desvres, connue pour sa faïence, puis Calais pour sa dentelle ! Robert et Nellie avaient 4 enfants : Robert, Madeleine, Donald et Virginia.

 

Robert CHARLES

Robert Edward CHARLES, Crédit photo de Mme Sally BERTRAM.

 

James HOLLAND :

 

James Holland

Peinture de James Holland par M. George PETROU, site internet : georgepetrou.com.au

Sculpture de James Holland par M. Jean-Luc GODARD.

 

James Holland connu sous le nom de Jim est né en Angleterre en 1891, mais il a émigré en Australie en 1911. A son arrivée en Australie occidentale, il a occupé un emploi de trésorier à la Direction des routes.

Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, il travaillait dans la région de Wikepin. Sur le formulaire d'engagement AIF, il a indiqué la profession d'agriculteur, mais son attestation indique "ouvrier".

Initialement, il a été affecté au 28e Bataillon comme fantassin et a servi plus tard dans la machine gun Company. Il a embarqué à bord du HMAT (His Majesty's Australian Transport)  "Ascanius" avec son bataillon le 29 juin 1915.

HTMA

H.M. AUSTRALIEN TRANSPORT A11 ("ASCANIUS")
Crédit photo: Collett, H.B. "Le 28ème" (1922) Gutenberg e-book.
avec l'aimable autorisation de Mr. E.L. Mitchell, Perth.

 

Avant d'arriver en Europe, il a servi à Gallipoli et en Egypte. En mars 1916, il a été transféré à la 7e Machine Gun Company en tant que mitrailleur. Avec cette unité, il a embarqué le H.M.T. "Themistocles" à Alexandrie, à destination du port de Marseille en France, où il a débarqué le 21 mars 1916. La compagnie était cantonnée à Armentières, du 7 Avril 1916 jusqu'au 13 juin 1916. En juillet, ils se sont déplacés à Neuve Eglise, puis le 9 juillet 1916 à Steenwerk et le lendemain à Strazeele.

Dès novembre 1916, le baromètre atteint des niveaux extrêmement bas dans le nord de la France jusque Paris. Les soldats de la Grande Guerre de tous les côtés luttaient avec des conditions difficiles. Partout, il y avait beaucoup de boue et les rivières du nord débordaient à certains endroits, notamment fin décembre.

Début décembre, quand Jim est arrivé à Vignacourt - avec son unité, il attendait avec impatience ce moment de répit, de calme loin du climat inhabituel qu’il connaît.
A Vignacourt, sa routine quotidienne tournait autour de la réparation d'équipement, d'entraînement, de loisirs. Il a apprécié l'hospitalité des habitants et il a profité de ces quelques jours pour se détendre, reprendre des forces et rattraper le retard dans la correspondance.
Sur l'une des cartes postales envoyées à Dorothy Lightfoot, il a écrit qu'il s’était lié d’amitié avec un photographe local :  Louis et Antoinette THUILLIER de Vignacourt. Il y a eu deux portraits faits avec la toile de fond.

jim

Jim a survécu à la guerre, en dépit d’avoir participé aux combats acharnés à
Ypres, Flers, et Messines.  Étonnamment, il n'a pas été blessé dans l'action, mais
a été enterré vivant sous terre à trois reprises lorsque les obus ont explosé à proximité de la position de sa mitrailleuse. Il a été hospitalisé pour une infection des amygdales en France en juillet 1916 et la grippe en Angleterre en février 1919.

Vignacourt sera toujours lié au nom de James Holland, sa photo prise dans la ferme Thuillier est sur la couverture du livre : « The Lost Diggers ».
Nous nous souvenons tous de la présentation spéciale de M. Ross Coulthart faite aux enfants jumeaux de Jim :  Mme Kathleen MALTA (née HOLLAND) et Reg HOLLAND à l'occasion de leur 90e anniversaire en 2011. Nous nous rappelons tous ce moment d’émotion quand sa fille, a vu le visage de Jim et s’est exprimée : « Ooh, it's a photograph of father ! ».

Merci à Judy CARROLL, (la petite-fille de Jim) pour avoir partagé cette histoire et la contribution de Mme Alison McCallum.

Merci à Ross Coulthart et Judy Carroll pour leur permission de reproduire le portrait James Holland de ce livre : "Les Diggers Perdus", Ross Coulthart, Harper Collins Publishers, Sydney, Australie, 2012.

 

Robert Oswald SNAPE:

Robert Snape était un jeune soldat australien et un musicien talentueux. Il jouait aussi bien de l'orgue que du piano. Pendant la guerre, il profitait de chaque occasion pour jouer de la musique, parfois dans la solitude d'une église et partout où il trouvait un piano, dans le mess des officiers ou dans un estaminet, par exemple.
C'était sa façon d'oublier les horreurs de la guerre et de redécouvrir, la beauté de la civilisation.

Robert a tenu un journal de guerre, dans lequel il a mentionné "Un bel orgue dans l'église de Vignacourt. J’ai obtenu la permission du curé de jouer pendant une heure ".

journal

Journal de guerre à la page du 29 novembre.

 

Après quelques recherches et échanges avec l’évêché d'Amiens, le nom du curé présent durant la guerre a été identifié : il s’agit de l’abbé Leclerc.

Robert était un soldat de la 6e unité médicale de campagne, 8e renforcement du corps médical de la Force Impériale australienne. Il fut engagé comme Brancardier en 1915.

robert

Photo de Robert Oswald Snape partagée avec l'aimable autorisation de M. Walter Barber.

Il a épousé Mlle Margaret Thérèse («Madge») McLaughlin, quelques mois avant de quitter l'Australie pour partir à la guerre.

Le 29 décembre 1915, il a embarqué de Melbourne sur HMAT (His Majesty’s Australian Transport : le transport australien de sa Majesté), le «Démosthène», A-64.

Dans la vie civile, Robert travaillait comme clerc et secrétaire avec des compétences en sténographie et en comptabilité. Dès son arrivée en France, il travailla au quartier général...

Vous pouvez trouver son journal de guerre et de la correspondance sur le site Victoria Collections sur le site : victoriancollections.net.au.
Merci à M. Barber, petit-fils de Robert et à Mme Ash Robertson, Manager Victorian Collections.